Early hours, still a thing.Before any mind congestion and while silence remain as standard, the times during the daily transition, just before any intrepid flow.A nonsense appreciation of unnoticed observations.


Early hours, still a thing.

Before any mind congestion and while silence remain as standard, the times during the daily transition, just before any intrepid flow.

A nonsense appreciation of unnoticed observations.

“You were right to tell me that in life it is not the future which counts, but the past.”— Patrick Modiano


“You were right to tell me that in life it is not the future which counts, but the past.”

— Patrick Modiano

Première soiréeElle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d’aise Ses petits pieds si fins, si fins.– Je regardai, couleur de cire Un petit rayon buissonnier Papillonner dans son sourire Et sur son sein, – mouche ou rosier.– Je baisai ses fines chevilles. Elle eut un doux rire brutal Qui s’égrenait en claires trilles, Un joli rire de cristal.Les petits pieds sous la chemise Se sauvèrent : « Veux-tu en finir ! » – La première audace permise, Le rire feignait de punir !– Pauvrets palpitants sous ma lèvre, Je baisai doucement ses yeux : – Elle jeta sa tête mièvre En arrière : « Oh ! c’est encor mieux !Monsieur, j’ai deux mots à te dire… » – Je lui jetai le reste au sein Dans un baiser, qui la fit rire D’un bon rire qui voulait bien…– Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près.Arthur Rimbaud


Première soirée

Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d’aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

– Je regardai, couleur de cire
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, – mouche ou rosier.

– Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s’égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : « Veux-tu en finir ! »
– La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

– Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
– Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : « Oh ! c’est encor mieux !

Monsieur, j’ai deux mots à te dire… »
– Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D’un bon rire qui voulait bien…

– Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Arthur Rimbaud

Utopías a deshoras -Bach sounds in the background.


Utopías a deshoras -

Bach sounds in the background.

that kind of calmness through silent moments of an early morning, that free and slow race.une mer de silences ~


that kind of calmness through silent moments of an early morning, that free and slow race.

une mer de silences ~

Productive morning:No y yo by Delphine de Vigan, donePoesía completa by Marcel Proust, completed Listened the Requiem by Fauré for the first timeHad a coffee and ran 5km--


Productive morning:

No y yo by Delphine de Vigan, done

Poesía completa by Marcel Proust, completed

Listened the Requiem by Fauré for the first time

Had a coffee and ran 5km

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7wd, early hours before any sing of light outside, that subtle silence embracing all around, still a flow filled by clumsy moves, a mind just in the middle of adjusting our status. Among other things.That early time when everything feels just right. A hot cup of coffee trying to make its job.Suddenly all start to flow. That natural path that I enjoy.Irrelevant nonsense notes.

7wd, early hours before any sing of light outside, that subtle silence embracing all around, still a flow filled by clumsy moves, a mind just in the middle of adjusting our status. Among other things.

That early time when everything feels just right. A hot cup of coffee trying to make its job.

Suddenly all start to flow. That natural path that I enjoy.

Irrelevant nonsense notes.

“People who think that grammar is just a collection of rules and restrictions are wrong. If you get to like it, grammar reveals the hidden meaning of history, hides disorder and abandonment, links things and brings opposites together. Grammar is a wonderful way of organising the world how you'd like it to be."— Delphine de Vigan.


"People who think that grammar is just a collection of rules and restrictions are wrong. If you get to like it, grammar reveals the hidden meaning of history, hides disorder and abandonment, links things and brings opposites together. Grammar is a wonderful way of organising the world how you'd like it to be."

— Delphine de Vigan.

All of those unfinished nights,all of those uncalled sings.--


All of those unfinished nights,

all of those uncalled sings.

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Early hours and still disassociated thoughts, free nonsense flow without clear goals. Yielding stability plays, emerging of those first lights.Unnoticed rhythms by unclaimed situations.A piano melody fulfilling our silences.


Early hours and still disassociated thoughts, free nonsense flow without clear goals. Yielding stability plays, emerging of those first lights.

Unnoticed rhythms by unclaimed situations.

A piano melody fulfilling our silences.

-- Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil.Ame sentinelle, Murmurons l’aveu De la nuit si nulle Et du jour en feu.Des humains suffrages, Des communs élans Là tu te dégages Et voles selon.Puisque de vous seules, Braises de satin, Le Devoir s’exhale Sans qu’on dise : enfin.Là pas d’espérance, Nul orietur. Science avec patience, Le supplice est sûr.Elle est retrouvée. Quoi ? – L’Eternité. C’est la mer allée Avec le soleil.— Arthur Rimbaud

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Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

Ame sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.

Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.

— Arthur Rimbaud

Keep Baudelaire in your pocket and wear sunscreen.


Keep Baudelaire in your pocket and wear sunscreen.


Las Multitudes

No a todos les es dado tomar un baño de multitudes: disfrutar de las masas es un arte, y solo aquel a quien en su cuna un hada insufló el gusto por el travestismo y la máscara, el odio al domicilio y la pasión por el viaje, puede darse, a expensas del género humano, un banquete de vitalidad.
Multitud, soledad: términos equivalentes y transformables para el poeta activo y fecundo. Aquel que no sabe poblar su soledad, no sabe tampoco estar solo en una multitud atareada.
El poeta goza del incomparable privilegio de poder ser a su antojo él mismo y otro. Como esas almas errantes que buscan un cuerpo, él entra, cuando lo desea, en el personaje de cada uno. Solo para él, todo está vacante; y si algunos lugares parecen cerrársele, es porque a sus ojos, no vale la pena visitarlos.
El paseante solitario y pensativo experimenta una embriaguez particular ante esta universal comunión. Aquel que se desposa fácilmente con la multitud experimenta goces febriles, de los que estarán eternamente privados el egoísta, cerrado como un cofre, y el perezoso, internado como un molusco. Él adopta como suyas todas las profesiones, todas las satisfacciones y todas las miserias que se le presentan en cada situación.
Aquello que los hombres llaman amor es muy pequeño, muy restringido y muy débil, comparado con esta inefable orgía, con esta santa prostitución del alma que se entrega entera, poesía y caridad, a lo imprevisto que se revela, a lo desconocido que pasa.
Es bueno a veces hacerle ver a los felices de este mundo, simplemente para humillar por un instante su tonto orgullo, que existen felicidades superiores a las suyas, más vastas y más refinadas. Los fundadores de colonias, los pastores de pueblos, los curas misionarios exiliados en el extremo del mundo, sin dudas conocen algo de estas misteriosas embriagueces; y, en el seno de la amplia familia que su genio se formó, a veces deben reírse de aquellos que los compadecen por su fortuna tan revuelta y por su vida tan casta.

— Charles Baudelaire